Je m'enfonce de plus en plus dans la campagne Vendéenne et j'imagine Clémenceau au volant de sa voiture rejoignant sa maison et le sentiment de joie qui peut l'habiter à l'idée de se retirer quelques temps de la vie politique et du monde.
Cette "Bicoque" comme il aimait l'appeler, il s'y installe en 1919 pour s'y reposer à la belle saison. Il aménage le jardin de sa location en suivant les conseils de son ami Claude Money et il n'hésitera pas à recevoir des personnalités prestigieuses comme les ambassadeurs du Japon ou des Etats-Unis.
La visite de la maison débute avec la cuisine d'apparence modeste qui comporte un buffet fait sûr-mesure dans le but de supporter un plateau de marbre provenant de l'abbaye Royale de St-Michel-en-l'Herm. Certaines parties du mur sont ornées de carreaux émaillés de Longwy signe de remerciement des communes Françaises après la signature du traité de paix en 1919.
Les deux chambres d'amis résultent du cloisonnement d'une grande pièce. On peut y voir le même mobilier de toilette inspiré de ceux qu'on trouve dans les bateaux.
La chambre du Tigre est à elle seule un vrai musée mais elle reflète aussi très bien le caractère de son propriétaire : les pistolets évoquent son goût pour les duels, de nombreuses références à son surnom "Le Tigre". Georges aimait profiter de cette belle vue sur la mer et pour preuve son bureau et son lit qui l'a spécialement fait surélever lui permettent d'en profiter à tout moment.
Seule pièce qui ne communique pas avec la maison, le salon donne à la fois sur la mer mais aussi sur la foret qui l'entoure. Comme les autres pièces, elle garde son aménagement d'origine comme le montre le tapis offert par la maréchal Lyautey, gouverneur du Maroc.
En visitant la maison de Clemenceau, je ne pensais pas découvrir une maison aussi "simple" mais elle reflète certainement la personnalité de cette grande figure de l'Histoire de France.