Malgré son apparence des plus modernes le Domaine de Malagar, la première apparition de la propriété remonte au XVIe siècle. Plusieurs orthographes lui sont attribuées comme : « Malegarre », « Malagarre » ou encore « Mallagarre ».
Mais comment le domaine arrive-t-il dans la famille de l'écrivain François Mauriac ?
Les premiers propriétaires sont des nobles de la commune voisine, Saint-Macaire, s'ensuivent des moines célestins de Verdelais qui héritent du bien par testament. En 1792, il est vendu comme bien national, six propriétaires s'y succèdent avant d'être vendu aux enchères publiques et c'est ainsi que le 18 septembre 1843, l'arrière-grand-père de l'écrivain fait entrer Malagar dans la famille.
Au fil des générations, les travaux lui donneront son aspect d'aujourd'hui. Cela débute avec le grand-père de François qui perce les fenêtres, ajoute les ardoises sur le pavillon central et fait également construire une habitation pour y loger le régisseur et sa famille. Le père de l'écrivain meurt à 37 ans et n'aura pas le temps de laisser la marque de son passage. C'est donc Claire, la mère des 5 enfants encore mineurs qui prend la suite des affaires avec l'oncle des enfants comme le désirait son défunt mari.
Mais la famille vivra très peu ici, préférant le chalet de Saint-Symphorien. C'est donc âgé de 18 ans que François découvre presque pour la première fois, cette maison qui deviendra la sienne le 1er janvier 1927. Il y viendra 2 fois par an, au printemps et lors des vendanges mais c'est surtout pour lui un lieu d'inspiration qu'on retrouve dans nombre de ses romans. Il laissera également sa trace en agrandissant Malagar pour qu'il puisse avoir son cabinet de travail.
Si aujourd'hui, ce lieu est ouvert à la visite, on le doit aux descendants de l'écrivain qui ont donné Malagar au Conseil Régional d'Aquitaine en 1985.
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout l'écrivain Francois MAURIAC et la visite de sa demeure m'a donné envie de rajouter son nom à ma liste d'écrivains à lire. Les photos de l'intérieur y sont interdites, le but étant de laisser le visiteur découvrir les lieux par lui-même et non sur internet et d'être attentif à la visite. Je trouve cette idée magnifique même si je ressors quand même frustrée de ne pas avoir pu jouer les paparazzis.