Le premier écrit attestant de la présence du château de Vayres date de 1092. Il est dit en pierre et non en bois comme bon nombre de forteresses à cette période. Mais hélas, il ne reste rien de ce premier château composé d'un simple donjon entouré d'une palissade en bois qui était situé au centre de l'actuelle cour d'honneur.
Depuis le XIe siècle et jusqu'au XIIIe, il restera dans la même famille, celle des Gombaud avant de passer dans celle des Albret suite au mariage de Rose de Bourg qui apporte le château de Vayres comme dot en se mariant avec Amanieu VII d’Albret qui devient ainsi le nouveau seigneur. Il restera dans sa famille pendant 300 ans et je vous assure qu'il va s'en passer des choses !
On commence tranquillement avec la construction de la Tour du Moulin encore visible aujourd'hui. Puis arrive la domination anglaise avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenet devenu Henri II d’Angleterre. Bérard d’Albret, l’un des fils d’Amanieu, prend parti pour l’Angleterre contre son père et s’empare du château.
Vayres ayant une valeur stratégique pour la défense de la ville de Bordeaux alors capitale de l’Aquitaine, le roi d’Angleterre Edouard II aide financièrement Bérard d’Albret à ériger en 1326 une vaste forteresse dont il subsiste le donjon, le châtelet d’entrée et les douves qui ont toujours été sèches.
Au XIVe siècle, les propriétaires ne vont cesser d'alterner entre Français et Anglais, jusqu'à devenir celle du célèbre Henri de Navarre qui le tient de sa mère Jeanne d'Albret. Il va y séjourner plusieurs fois avant de le vendre en 1583 à Ogier de Gourgue qui le remanie en perçant de grandes croisées à une ou deux traverses surmontées de frontons et couronne le tout de mâchicoulis.
Vayres devient un château d’agrément dans le style de la Renaissance française. C'est à ce moment que le muret à douze niches, séparant la basse-cour de la cour d’honneur est construit ainsi qu'une partie de la façade du château.
Sonne l'heure de la fronde, les Gourgue prennent le parti des Frondeurs mais cela ne sauvera pas le château d'être canonné depuis la rivière, le laissant partiellement en ruine. À la fin du XVIIe siècle, Monseigneur Jacques-Joseph de Gourgue entreprend la restauration en apportant des modifications notables : harmonisation de la façade qui domine la Dordogne, création de la terrasse à balustrade, du grand escalier et des jardins qui ont disparu laissant place à un jardin à la Française datant de 1938.
Mon avis :
Encore habité, les photos y sont interdites et vous ne pouvez visiter qu'une partie qui reste néanmoins très bien aménagée et agréable à la visite.