Construit sur des grottes préhistoriques, La Roche Courbon ou plutôt Romette voit le jour vers 1475 par Jehan II de la Tour qui érige sur un éperon rocheux deux corps de logis, quatre tours et un donjon formant ainsi un triangle.
Si vous vous baladez sur les remparts vous pourrez apercevoir les vestiges d’une des quatre tours qui dessine la pointe du triangle.
En 1603, Romette devient La Roche Courbon grâce à son nouveau propriétaire Jacques de Courbon mais pour le moment le château n’a pas encore l’apparence que nous lui connaissons. Son petit-fils, Jean-Louis de Courbon construit les jardins à la Française, les grandes fenêtres dans le corps du logis, les fenêtres à la Mansart ou encore le grand balcon.
Hélas, au XVIIIe, le château va connaitre une période d'abandon suite peut-être à un incendie. Heureusement en 1785 le marquis Sophie-Jacques de Courbon Blénac rachète le bien familial pour 240 000 livres et entreprend quelques travaux que nous pouvons encore admirer, comme à l’intérieur l’escalier monumental ou à l’extérieur ses nombreuses grilles en fer forgé surmontées des armoiries.
Quatre ans après, la Révolution commence mais le marquis reste dans son château le sauvant ainsi du pillage. Hélas, sa fille le vend aux enchères en 1817 plongeant La Roche Courbon dans un profond sommeil.
«Qui veut sauver de la mort une forêt avec son château féodal campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l'âge.»
C'est en ces termes que paraît, en 1908, une page écrite dans Le Figaro par Pierre Loti qui résonnera dans le cœur de Paul Chénereau qui fait en 1920 la promesse au poète de sauver le château en créant en 1925 avec son père et son frère la société du Domaine de la Roche Courbon.
De 1928 à 1939, les jardins ainsi que l’intérieur du château sont remis en état et remeublé, permettant ainsi de l’ouvrir au public en 1946. Aujourd’hui, ce sont ses enfants qui continuent d’entretenir les lieux.