Bâti vers l'an mille sur un éperon rocheux par Guy de Lastours, au XVème siècle, une branche de la famille de Gontaut acquiert le château et prend alors le nom et les armes de Hautefort.
Dés la fin XVIe siècle, ses nouveaux propriétaires, François de Hautefort et son petit-fils Jacques-François vont travailler avec 2 architectes : Nicolas Rambourg, un lorrain, et Jacques Maigret, un parisien dans le but de transformer progressivement le château en une résidence de plaisance de style classique.
Au cours de la Révolution française, le château va être sauvé par les villageois. Il faut savoir que le Marquis Jacques-François de Hautefort avait fait construire un hospice en 1669 qui est actuellement le musée de l'histoire de la médecine mais c'était aussi une personne très généreuse envers les pauvres.
Mais cela ne va pas empêcher le château de devenir une « prison pour suspects » de 1793 à 1795, le sauvant ainsi de la destruction.
Il reste dans la famille de Hautefort jusqu'à la fin du XIXe siècle où la veuve du dernier propriétaire, le comte Maxence de Damas, vend le château en 1890 à Bertrand Artigues, un riche industriel. Mais à sa mort en 1908, le château se détériore faute d'acquéreur. En 1925, des marchands de biens l’acquièrent, le dépouillent de son mobilier, de ses boiseries et vont jusqu’à vendre ses parquets puis l’abandonnent, Hautefort est sur le point de disparaitre !
Heureusement en 1929, le baron et la baronne de Bastard le rachètent pour lui redonner ses lettres de noblesse. La baronne continuera seule cette œuvre malgré la mort de son époux et ce n'est qu'en 1966 qu'elle pourra venir y habiter. Hélas, le 30 août 1968, le corps de logis central est dévoré par les flammes !
Il en faudra plus pour la baronne qui reste et entreprend de nouveau les travaux en se basant sur des photos. Elle va utiliser les boiseries du château abandonné de Kerlaudy dans le Finistère pour les installer à Hautefort. En 1977, la baronne retrouve son château et l'ouvre en même temps à la visite.
Zoom sur le jardin :
Dès le XVIIe siècle, on retrouve les traces d'un jardin à la française qui va évoluer avec ses propriétaires et les modes. En 1853, le baron Maxence de Damas entreprend avec l'aide comte de Choulot un réaménagement des extérieurs. Ils suppriment le parc à la française au profit d’un parc à l’anglaise mais réaménagement un jardin à la française face à la cour d'honneur.
Mon avis :
Je suis très heureuse de pouvoir enfin visiter un château qui ne date pas du Moyen-Age. J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à écouter la visite guidée qui nous explique avec précision l'histoire de ce château et ne s'arrête pas toutes les 5 minutes sur l'époque du vase ou sur le buste de Louis XIV. Hélas, les propriétaires étant présents, je n'ai pas pu visiter toutes les salles mais cela sera l'occasion pour moi de revenir.
Sources :
Document de visite