Je prends maintenant la direction du château de Carrouges dont l'entrée se fait en franchissant ce pavillon.
Je m'approche et l'asymétrie dans sa façade m’interpelle. Le château a comme beaucoup d'autres subit au fil des siècles des modifications dû à ses nombreux propriétaires et aux modes.
Sa cour intérieure très lumineuse avec ses briques qui sont plus visible qu'à l'extérieur et me donne l'impression d'être à Toulouse.
La visite démarre par la cuisine qui communique avec l'anti-chambre d'honneur arrêtons-nous un instant afin de déchiffrer ses peintures presque disparues à commencer par celle se trouvant sur le manteau de la cheminée représentant une chasse à vol. On peut aussi y voir deux poutres peintes et sculptées. Au XVIIe siècle, le plafond était couvert par des toiles peintes comme on peut le voir sur une photographie ci-dessous dont on ne connait hélas pas la date qui provient du site internet https://www.pop.culture.gouv.fr.
La salle à manger est dans un tout autre style plus chaleureuse avec cette cheminée qui allie trois matériaux différents : marbre du Maine, du granit poli et calcaire.
Le petit salon à la particularité de ne pas être pourvu de cheminée, restauré en 1993 avec un papier peint d'origine qu'on peut voir sur certaines photographies présentent sur le site internet pop culture. Ce papier peint est à grand décor d'arabesques de style Louis XVI et des tissus imprimés à la main.
Le salon des portraits célèbre 14 générations de la famille Le Veneur qui fut propriétaire du château pendant 5 siècles.
Le grand salon a été créé au XIXe siècle par la réunion de deux anciens salons, comme l'attestent les deux types de parquets et les lambris.
La dernière pièce visitable est la salle des fêtes, plus grande pièce du château. En faisant des recherches pour écrire cet article j'ai appris qu'il avait une chambre dite Louis XI qui ne fait pas partie du circuit de visite. Il semblerai que Louis XI s'arrêta au château de Carrouges en août 1473 lors de son pèlerinage au Mont-Saint-Michel. La chambre où il coucha n'a plus de remarquable que la cheminée et les boiseries dorées. On dit aussi que Marie de Médicis l'occupa lors d'un voyage eu Normandie, dont nous ignorons la date précise.