Ses quatre ailes, entourant la cour offrent un panorama sur l'évolution de l’architecture française du Moyen Âge à l’époque classique. C'est aussi d'ici qu'on peut admirer l'escalier qui fait la renommée de ce château qui ne possède qu'une seule vis à la différence de celui de Chambord qui en possède deux.
Je commence et ce qui me surprend le plus en entrant se sont les décors peints au mur que l'on retrouve dans l'ensemble du château. Je comprends très vite que cela est un rajout fait par Félix Duban, dans la lignée des restaurateurs contemporains de Viollet-le-Duc, que le château a décidé de conserver. A commencer par la salle des Etats construite par le comte Thibault VI en 1214, elle sera utilisée comme salle de justice par les comtes de Blois et accueillera à deux reprises les Etats Généraux en 1576 et 1588 convoqués par Henri III.
Au première étage, on retrouve la salle du Roi qui possède deux cheminées dont les décors sont en partie d'origine. Cette pièce avait plusieurs fonctions lieu de repas, de réception ou encore d'audience, on y disposait des objets de valeurs pour montrer le pouvoir du Roi et du Royaume.
La salle des Valois expose six bustes de Rois qui ont vécu au château mais elle nous rappelle aussi que François Ier était un insatiable collectionneur d'arts par goût mais aussi à des fins politiques.
La galerie de le Reine est construite à la Renaissance, elle relie les appartements privés aux espaces publics. Mais ce n'est pas qu'un lieu de passage, on y expose là aussi les collections en l'occurrence des portraits très populaires à cette époque.
C'est dans cette chambre que Catherine de Médicis meurt le 5 janvier 1589. Elle avait épousé le futur Henri II et aura 10 enfants dont 3 deviendront rois de France. Après la mort de son mari, elle portera le noir jusqu'à sa mort et gouvernera jusqu'à la majorité de futur roi. Elle tentera de mettre fin aux guerres de Religion mais sera accusée de la Saint-Barthélemy.
Juste à côté de la chambre de la reine, l'oratoire qui lui permet de prier en toute intimité en plus des différentes messes qui sont données dans la chapelle du château en public.
C'est la première fois que j'entends ce mot, le studiolo qui est en faite un cabinet de travail ou de lecture. C'est l'unique cabinet royal de la Renaissance conservé en France avec ses boiseries murales d'origines. Il contient 237 panneaux sculptés de candélabres à l'Italienne datant de 1520. Ils dissimulent 4 placards à mécanisme secret.
Au 2e étage, la chambre du roi Henri III, ce Roi ne sera pas très apprécié en imposant une stricte codification des usages à la Cour et en rejetant la familiarité qui existait avant avec la noblesse. Ce serait dans cette pièce que le Duc de Guise fut assassiné.
Le cabinet neuf me surprend de part sa décoration qui change totalement de ce que j'ai pu voir dans les salles précédentes. A partir du XVIIe siècle, le château n'est plus une résidence royale. Gaston d'Orléans exilé à Blois par son frère Louis XIII en 1635 va reconstruire une partie du château mais les travaux resteront inachevés faute d'argent. A la mort de Gaston d'Orléans en 1660, le château est abandonné par la Cour et est découpé en appartements pour les anciens serviteurs du roi.
Au XVIIIe siècle, le château est transformé en caserne et c'est au XIXe que la notion de " Monuments historiques" apparaît et en 1840 le château de Blois est classé par Prosper Mérimée.
Je continue avec la chapelle St-Calais construite sous Louis XII, elle a été consacrée en 1508. Les vitraux évoquent plusieurs figures et événements de l'histoire du château.