Un peu caché dans la cité, vous pourrez admirer ce puits datant du XIXe siècle à l'histoire plutôt drôle je trouve. Dans les années 1960, le propriétaire du château de Keriolet espérant que la ville lui achète son château leur offrit le puits mais hélas pour lui ce ne fut pas le cas et je m'empresse d'aller visiter ce château.
De style neo-gothique, le château de Keriolet date du XIXème et a abrité le destin de la princesse impériale russe (tante du Tsar Nicolas II) Zénaïde Narischkine Youssoupoff et de son mari le comte Charles de Chauveau. A son origine, le manoir de Keriolet datant du début du XIIIe siècle, fût remanié à la demande de la princesse pour son jeune époux le comte de Chauveau. Mais il est autant comte que je suis reine, c'est en vérité un roturier mais par amour elle lui acheta deux titres de noblesse et devint ainsi comte de Chauveau et marquis de Serre.
Avant de visiter l'intérieur analysons la façade sud. Amoureuse de la région, la princesse multiplie les symboles rappelant la Bretagne. A commencer par un couple de bretons en costumes traditionnels, des pattes d’hermine, des fleurs de lys pour rappeler l’attachement du duché à la royauté. Une statue en granit d'Anne de Bretagne et à côté de celle de Charles VII (1er mari d'Anne de Bretagne). Louis XII (2nd époux d'Anne de Bretagne) à cheval trônant au dessus de l’entrée de la salle des Gardes dans lequel je pénètre maintenant.
La salle des Gardes était à l'origine la salle de bal où la princesse organisait de grandes réceptions. La cheminée au dessus duquel trône un chevalier qui est le comte et derrière lui son arbre généalogique qui le relie à la fine fleur de l’aristocratie française. Mais cet arbre généalogique est inventé de toute pièce car il n'a aucun lien avec l'aristocratie française. Sur les murs exposés, quatre vitraux représentent le comte dans différentes situations.
Me voilà dans le salon, c'était la pièce préférée de la princesse car plein sud donc facile à chauffer. Sa restauration lui a permis de retrouver son faste d’antan.
A la suite, la salle à manger complètement restaurée avec son plafond à fleurs de lys et l’hermine. Elle est actuellement meublée en salon chinois.
La cuisine a été épargnée par les pilleurs. Les murs sont couverts de faïence de Desvres, et chaque carreau est peint à la main. On peut y voir le grand four appelé potager ainsi que dans la cheminée et le petit four à pain.
Dans la cour intérieure, vous pouvez admirer les différents styles architecturaux, l’aile ouest est de style médiévale et une partie de l’aile nord est de style Renaissance.
La visite se finit avec la découverte de la crypte qui est la chaufferie du château. Grâce à trois poêles, le château avait un système de chauffage par le sol. Les conduits passaient sous les planchers et l’air chaud sortait par des grilles fixées au sol. Un système révolutionnaire pour l’époque qui rendait l’ensemble du château plus agréable à vivre en hiver.