Je ne pouvais passer à côté du plus emblématique lieu de la Côte d'Or, les hospices de Beaune.
Mais quel est donc l'histoire de ce fabuleux joyau de l'architecture médiévale bourguignonne ?
Construit en 1443 sous la volonté de Nicolas Rolin et de sa femme Guigone de Salins, ils s'inspirent des hôpitaux du Nord pour concevoir l'Hôtel Dieu dont le but sera d'accueillir tous types de patients gratuitement.
Zoom sur le cour d'honneur :
C'est l'image la plus connue avec ses toits en tuiles vernissées qui forment des figures géométriques.
Admirez ses lucarnes sculptées dans le bois mais aussi décorées avec le plomb qui les entoure.
Le contraste avec le bâtiment donnant sur la rue est volontairement sobre avec son toit gris et sa construction en pierre.
Me voilà maintenant dans la grande salle des pôvres qui comportent le cœur de l'Hôtel-Dieu ainsi que la chapelle.
Zoom sur le cœur de l'Hôtel-Dieu :
Inaugurée en 1452, cette pièce dont le mobilier d'inspiration médiévale fut restaurée lors de la restauration en 1875 par le gendre de Viollet-le-Duc. Admirez les poutres polychromes uniques au monde et sur le sol remarquez le monogramme des fondateurs ainsi que la devise "Seule" signifiant que Guigone était la seule dame des pensées de son mari.
Dans le prolongement du cœur de l'Hotel-Dieu, la chapelle fait partie intégrante du la salle des pôvres, elle symbolise la fusion entre le religieux et le médical.
Zoom sur la salle St-Hugues :
Créée en 1645 par Hugues Bétault (Ecuyer et conseiller secrétaire du roi Louis XIV), cette pièce était pour les malades un peu plus aisés. On peut compter au total 11 peintures mais seulement 9 représentent des miracles du Christ. Au plafond, Le miracles de la piscine de Bethsaïda.
Zoom sur la cuisine :
Cette cuisine fut utilisée jusqu'en 1985 pour les pensionnaires de la maison de retraite avec des équipements plus modernes.
Aujourd'hui, elle a retrouvé son décor du début XXe avec avec son grand fourneau et sa cheminée gothique à 2 foyers recouverts de carreaux ornées de la devise "Seule". Remarquez le tournebroche de 1698 à droite de la cheminée.
Franchissez cette magnifique grille datée de 1786 avec les armoiries des fondateurs des Hospices. Nous retrouvons leurs statuts dans la cours dite des "Fondateurs".
Zoom sur la pharmacie :
Les sœurs apothicaires préparaient les remèdes pour les malades de l'hôpital. Dans cette première salle, deux fourneaux qui étaient à l'origine dans le laboratoire dont les 2 alambics en cuivre permettaient d'extraire les substances des plantes.
Juste à côté, la pharmacie officine présente une collection de 130 pots de faïence datés de 1782, ils servaient à conserver les huiles, pilules ou encore des sirops.
Aujourd'hui, ce lieu n'abrite plus de pensionnaires mais bien le musée d'histoire de la médecine.
Source :
- Les hospices de Beaune : https://musee.hospices-de-beaune.com/le-musee