Capitale régionale de la Côte d'Or, Dijon regorge de sites à visiter et cela débute par son musée des beaux-arts mais personnellement ce n'est pas pour ses peintures et autres œuvres que je le visite mais bien parce qu'avant d'être un musée c'était un palais !
Avant le rattachement de la Bourgogne à la France en 1477, c'était le palais des Ducs et des Etats de Bourgogne qui est renommé : Logis du Roi mais ce changement ne va pas interrompre les travaux d'agrandissement et d'embellissement en cours. Les nouveaux bâtiments de style classique ne vont pas prendre la place des bâtiments médiévaux mais les entourer donnant ainsi une harmonie visuelle.
Je ne vais pas vous mentir mais c'est un vrai labyrinthe dans lequel je vous emmène !
Dans le logis principal de l'hôtel, une salle m'intéresse : l'ancienne pièce destinée aux réceptions ducales dans laquelle se trouve aujourd'hui les tombeaux de Philippe le Hardi et de son fils Jean sans Peur.
Initialement situés dans la Chartreuse de Champmol jusqu'à la Révolution avant d'être définitivement installés dans leur ancienne demeure en 1827.
Zoom sur le salon Condé :
Situé au premier étage de l'aile orientale, Louis-Joseph de Bourbon voulu faire de cette pièce une galerie des batailles et quoi de mieux que de l'orner de peintures représentant bien évidement des batailles à la gloire de son ancêtre, le Grand Condé. Une série de 6 tableaux était prévue mais seulement 2 furent réalisés.
Levée la tête en direction des boiseries et vous remarquez au-dessus des portes le monogrammes du Grand-Condé (LC) placé en face de celui des rois Louis XIV et Louis XVI ( 2 L entrelacés).
Zoom sur le salon de l’hôtel Gaulin : Ce décor n'a pas de lien avec le palais des Ducs de Bourgogne
Le décor que j'ai sous les yeux était à l'origine situé à Dijon dans l'ancien Hôtel de Louis Gonthier d'Auvillars. Aujourd'hui, connu sous le nom d'Hôtel Gaulin qui fut son second propriétaire en décembre 1844. Œuvre du sculpteur Jérôme Marlet connu entre autres pour avoir réalisé les boiseries du salon Condé et les portes de la salle des Statues. Après un tour outre-Atlantique au XXe siècle, il est racheté par le musée des beaux-arts de Dijon hélas il manque à ce magnifique décor les soies du XVIIIe siècle.
Je quitte le musée pour prendre un peu de hauteur en montant les 316 marches de la tour Phillipe le Bon dont la construction débute en 1450 et prend fin 10 ans plus tard, haute de 46 mètres dans un style classique et renaissance, elle offre une magnifique vue sur la ville de Dijon et ses toits vernissés.
Je ne peux pas partir sans avoir visité la Cité de la gastronomie et du vin mais là encore ce n'est pas vraiment pour son lien direct avec comme son nom l'indique la gastronomie et le vin mais plus pour son architecture car il y a l'intérieur quelques sites à voir.
Je débute la découverte de la cité avec une ancienne chapelle aujourd'hui consacrée aux climats et terroirs.
Elle fait partie de l'ensemble de l'ancien hôpital sur lequel est construit la cité.
Poussez la porte, vous allez être subjugué !
Le second site que je voulais voir c'est la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem, édifiée en 1459, c'est l'ancienne chapelle du cimetière de l'hôpital. Son décor intérieur et extérieur évoque la vocation funéraire du lieu car c'est ici qu'on exposait les morts avant leur inhumation et on y célébrait la mémoire des défunts.
Au-dessus de la porte remarquez le Christ bénissant, juste au-dessus le pélican et les instruments de la Passion, juste à gauche de la porte une sculpture de Notre-Dame de Lorette. Sur le côté droit de la chapelle 3 représentations indiquent le calvaire.
Source :
- Dijon : documents de visite