Comme dans beaucoup de commune, l'histoire du château est indissociable de celle de la ville et encore plus ici au point que la ville et le château ne fasse qu'un : Neuvicq-le-château.
L’histoire de Neuvicq remonte au IXᵉ siècle, à l’époque où le lieu portait le nom de Neuvy, attesté sous la forme latine Novus Vicus. Il y existait déjà une juridiction locale ce qui indique que le lieu avait une importance administrative dès le haut Moyen Âge.
Anecdote sur la cuisine :
Ci-dessous, la cuisine qui au XXe siècle, servi de théâtre, vous pouvez voir au premier plan de la photo le trou du souffleur toujours tout comme la scène. Le sol quant à lui est en pente permettant ainsi à tous les spectateurs de voir la pièce.
Au XIIIᵉ siècle, apparaît une maison forte qui est tenue par une lignée de seigneurs, Guillaume de Neuvicq puis son fils Foulques, tous deux vassaux de l’évêque d’Angoulême. Hélas, cette famille disparaît lors des guerres de cents ans quant au château on ne connait pas son sort détruit ou endommagé, le doute est entier.
Les nouveaux propriétaires entreprennent aux alentours de 1500 la reconstruction du corps de logis actuel, qui mêle éléments médiévaux et influences pré‑Renaissance.
Zoom sur la salle de musique :
À partir du 19e siècle et jusqu'en 1939, cette pièce va servir de répétition pour les musiciens qui composent la société musicale de Neuvicq-le-château.
On peut encore voir dessiné sur le mur une partition de musique.
Quant à la cheminée, elle date du XVIIe ou XVIIIe siècle, les écoinçons devaient certainement accueillir des décorations qui n'ont pas été ciselés pour une raison encore inconnue.
Le château change de mains à plusieurs reprises avant de devenir la propriété des Montespan, le mari de la célèbre marquise, puis de leur fils, le duc d’Antin qui va le vendre en 1705. La nouvelle famille, va céder le château pour échapper à la saisie décrétée par la Révolution.
Le château est acquis par la famille Martell de Cognac, qui aura beaucoup de mal à l’entretenir. En 1904, le propriétaire envisage de le mettre en vente pour la démolition. Le maire de Neuvicq, Alphonse Porchaire, s’y opposa et le fit racheter par la commune et devient en 1905 l'Hôtel de ville.
Il abritera plusieurs activités : une salle de répétition de la fanfare locale, le siège d’un syndicat agricole, une succursale de la Caisse d’Epargne et, dès 1906, le bureau de poste.
Zoom sur la salle des armes :
Comme l’illustre la photo, cette ancienne tour de ronde n’est plus visible de l’extérieur, ayant été entièrement intégrée lors de l’ajout d’un pavillon au XVIIe siècle.
Mon avis :
Si la façade extérieure impressionne par son élégance, l’intérieur, bien qu’accessible à la visite, reste relativement sobre et ne présente pas d’éléments particulièrement remarquables à l'exception de cette tour.
Sources :
Documents de visite