Vous n'avez qu'une seule journée pour visiter la capitale de la Gironde ! Aucun problème, suivez-moi, je vous emmène découvrir les principaux point d'intérêt de la ville de Bordeaux.
Non loin de l'office de tourisme où je suis allée me procurer un plan de la ville afin définir mon parcours, je débute en me rendant au célèbre Grand Théâtre de Bordeaux.
Inauguré le 7 avril 1780, le théâtre est construit par l'architecte Victor Louis qui fut imposé par le maréchal-duc de Richelieu, gouverneur de Guyenne et surtout disposant d'une grande influence. Sa façade extérieure est composée de 12 colonnes de style corinthien avec à leur sommet, 9 muses et 3 déesses de la mythologie antique.
Zoom sur l'escalier d'honneur :
On ne peut que rester sans voix devant cet escalier monumental qui nous invite à l'emprunter pour se rendre dans la salle de spectacle et dans le foyer.
Charles Garnier s'inspira de ce dernier pour construire celui qui orne aujourd'hui le théâtre de Paris.
Zoom sur la salle de spectacle :
Visible depuis une loge vitrée, je n'ai hélas pas pu admirer sa coupole circulaire peinte par Claude Robin au XVIIIe siècle dont le thème est « Apollon et les muses agréent la dédicace d’un temple élevé par la ville de Bordeaux » mais j'ai quand même pu contempler son décor en bois qui permet une acoustique parfaite peint aux couleurs de la Royauté : blanc, bleu et or.
Un peu d'Histoire :
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Bordeaux est devenue temporairement la capitale de la France et c'est au Grand-Théâtre que siège la première assemblée élue de la Troisième République, proclamée en 1871.
Mon avis :
Je suis très heureuse d'avoir pu enfin entrer dans le grand théâtre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et je ne suis pas déçue tellement l'intérieur est somptueux avec ses dorures et boiseries.
La porte Dijeaux fait partie d'un ensemble de 6 portes qui marque toutes l'entrée dans la vieille ville de Bordeaux.
Une première porte est construite au XIIIe siècle, elle fait partie intégrante des fortifications qui protégeaient la ville des menaces extérieures.
Au XVIIIe siècle, elle fut reconstruite telle qu'on la connait aujourd'hui. Chaque face de la porte possède un fronton différent que je vous présente ci-dessous.
Sur le fronton côté est, on peut y voir les armoiries de Bordeaux avec la Grosse Cloche surmontée d'un léopard et un cartouche représentant une tête de Neptune accompagnée de veaux marins.
Sur le côté ouest, les armes de France et un cartouche portant la date de 1748.
La construction de cette porte est dirigée par Voisin et fut achevée en 1750, quant à la décoration c'est Claude Francin qui en a la charge.
La Tour Pey-Berland est le clocher de la cathédrale St-André situé juste à côté car cette dernière ne pouvait accueillir les cloches et le bourdon. C'est donc en 1440 que cette imposante tour voit le jour mais les cloches, elles n'arriveront qu'au XIXe siècle.
En 1667, un ouragan va faire tomber la flèche qui sera remplacée deux siècles plus tard par Notre-Dame d'Aquitaine qui veille encore aujourd'hui sur Bordeaux.
Il est possible d'y monter, vous aurez une vue imprenable sur la ville.
N'ayant pourtant pas le vertige, je n'ai pas eu le courage de monter les 233 marches.
Comme beaucoup de cathédrale, Saint-André ne va pas faire exception à de nombreux remaniements mais aussi incendies et catastrophes naturelles.
L'église primitive daterait du IIIe siècle avant d'être reconstruite au cours du XI siècle, elle sera même consacrée par le Pape Urbain II le 1er mai 1096.
Une seconde reconstruction voit le jour dans un style gothique entre le XIIe et le XVIe siècle.
Puis le destin s'en mêle :
- Le 2 février 1427, un tremblement de terre provoque l'effondrement d'une partie des voûtes.
- Le 25 août 1787, la charpente du chœur est détruite par un incendie à la suite d'un accident de soudure.
- Le 2 mars 1820, un ouragan renverse le fronton de la façade nord sur les voûtes qui s'écroulent en partie et le sort ne s'arrête pas là, la foudre tombe sur l'une des flèches.
Mais, il y a aussi eu deux mariages royaux :
- En 1137, Aliénor d’Aquitaine et le futur Louis VII
- En 1615, Anne d'Autriche et Louis XIII
Mon avis :
Je n'ai pas été conquise pas l'intérieur et la sérénité que l'on peut ressentir quand l'on entre dans un lieu de culte, n'était pas au rendez-vous.
La construction du Palais Rohan débute en 1771 à la demande de l'archevêque Mériadec de Rohan-Guéméné et ce sont deux architectes qui vont le concevoir : Joseph Etienne dans un premier temps puis Richard-François Bonfin qui le remplacera, Mériadec n'étant pas satisfait du travail de ce premier. Le palais deviendra la résidence des archevêques jusqu'à la Révolution.
Puis le palais va commencer à avoir de nombreuses fonctions :
En 1791, l'archevêque laisse place au nouveau Conseil général du département et au tribunal révolutionnaire.
En 1808, c'est Napoléon Ier qui va y loger, devenant par conséquence le palais impérial puis palais royal lors de la restauration de la Monarchie en 1815.
En 1832, l'État en devient propriétaire et le 1er janvier 1836, le maire s'y installe.
En 1880, commence la construction de deux ailes côté jardin qui vont abriter l'actuel musée des beaux-Arts de la ville.
L'emblème des armoiries de la ville fut édifiée au XVe siècle sur les restes de l'ancienne porte St-Eloy. Au cours du XVe et du XVIIe siècle de nombreux travaux font changer l'aspect de la porte qui va devenir beffroi dont le but était de prévenir les habitants d'éventuelles attaques ou incendies.
Construite entre 1493 et 1496, la porte Cailhau remplace celle du XIVe siècle afin que la porte soit plus proche de la Garonne et donc du port.
Cette porte donnait un accès direct sur le palais de l'Ombrière aujourd'hui disparue qui était l'ancienne résidence des Ducs de Guyenne.
La place de la Bourse est la première percée qui va être fait dans les remparts du Moyen Âge, c'est aussi la première place ouverte dans l'histoire de l'urbanisme de France. Elle va être destinée à accueillir la statue équestre du roi de France Louis XV. Les travaux débutent en 1730 et se terminent en 1755. Au fil de l'Histoire de France, son nom va changer en fonction des différents régimes politiques :
- Place Royale sous l'Ancien régime,
- Place de la Liberté pendant la Révolution,
- Place Impériale sous Napoléon Ier,
- De nouveau place Royale avec la Restauration de la monarchie,
- Place de la Bourse à la chute de Louis-Philippe Ier en 1848.
Deux pavillons se font face, le Palais de la Bourse qui abrite la Chambre de commerce et l'Hôtel des douanes accueille l'administration des douanes.
Le monument aux Girondins fut élevé à la mémoire des députés girondins victimes de la Terreur. Le projet est confié à l'architecte Julien Guadet, mais surtout petit-neveu d'un député girondin. L'emplacement n'est pas choisi au hasard, il se fera sur la place Dauphine, actuellement place Gambetta car c'est bien ici que les dernières exécutions de députés girondins et de leurs partisans, ont eu lieu en 1794. Les travaux débutent en 1894 et se terminent en 1901.
Mon avis :
J'aime beaucoup la ville de Bordeaux, je retrouve beaucoup de similitude avec la ville de Nantes dont je suis originaire. Ce sont principalement ces différentes portes qui me fascinent à chaque fois et dont je ne me lasse pas de voir et revoir.
J'espère que tout comme moi, vous prendrez plaisir à déambuler dans les rues de Bordeaux et que mon parcours vous plaira !
Sources :
https://www.opera-bordeaux.com/les-salles-49872#le-grand-theatre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand-Th%C3%A9%C3%A2tre_(Bordeaux)
https://www.bonjour-bordeaux.com/decouvrir-bordeaux/porte-dijeaux-vestige-bordeaux-a242/
https://www.pey-berland.fr/decouvrir/histoire-de-la-tour-pey-berland
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Andr%C3%A9_de_Bordeaux